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une petite poesie.....
Auteur : Colombine307  
113/293

Date :    12-06-2024 06:31:11


Eloge du Nord de la France...

Les habitants du Nord sont tournés vers l'accueil
Et le profond respect de ce regard vers l'autre !
Ensemble, ils ont franchi les terrils de l'écueil
Et partagé le pain de souffrance et d'épeautre

Bordant la Picardie et le Pas de Calais,
Paradis généreux ou source alimentaire,
Rêvent des pans d'histoire au fond de leurs palais,
Des Corons de mineurs bâtis de sang et terre.

Forêts, campagne et plage ou routes du terroir,
Une invite en balade ou dans la ferme-auberge,
La mer étend ses eaux comme un vaste miroir,
Un canal tend son bras pour vous offrir sa berge.

Le sourire est reflet des joyeux carnavals !
Tout se trouve ou s'achète en une braderie,
On accourt de partout pour voir les festivals,
Le monde se refait dans une brasserie.

Et l'illustre parler, "ch'timi" des bons vivants
S'écoute sur la place où coule à flots la bière,
Quand la voix qui s'envole emporte à tous les vents
La chanson de jadis, canaille ou cocardière !

En goûtant un Vieux-Lille ou Tome de Cambrai
Ou bien Le Coeur d'Arras...L'amour du bon fromage...
Dans un circuit de France où s'épanche le vrai,
La Fontaine autrefois nous parlait de ramage !

Les cloches des beffrois résonnent du bonheur
Qui monte chaque jour dans le coeur de la ville
Par l'âme et par les mains des son carillonneur...
La légende est restée ainsi qu'un évangile !

Dominique Simonet
Auteur : Colombine307  
114/293

Date :    13-06-2024 06:20:15


Le soleil du matin

Le soleil du matin doucement chauffe et dore
Les seigles et les blés tout humides encore,
Et l’azur a gardé sa fraîcheur de la nuit.
L’on sort sans autre but que de sortir ; on suit,
Le long de la rivière aux vagues herbes jaunes,
Un chemin de gazon que bordent de vieux aunes.
L’air est vif. Par moment un oiseau vole avec
Quelque fruit de la haie ou quelque paille au bec,
Et son reflet dans l’eau survit à son passage.
C’est tout.

Mais le songeur aime ce paysage
Dont la claire douceur a soudain caressé
Son rêve de bonheur adorable, et bercé
Le souvenir charmant de cette jeune fille,
Blanche apparition qui chante et qui scintille,

Dont rêve le poète et que l’homme chérit,
Evoquant en ses voeux dont peut-être on sourit
La Compagne qu’enfin il a trouvée, et l’âme
Que son âme depuis toujours pleure et réclame.

Paul Verlaine
Auteur : Colombine307  
115/293

Date :    14-06-2024 21:52:58


La Bouture

Au temps où les plaines sont vertes,
Où le ciel dore les chemins,
Où la grâce des fleurs ouvertes
Tente les lèvres et les mains,

Au mois de mai, sur sa fenêtre,
Un jeune homme avait un rosier ;
Il y laissait les roses naître
Sans les voir ni s'en soucier ;

Et les femmes qui d'aventure
Passaient près du bel arbrisseau,
En se jouant, pour leur ceinture
Pillaient les fleurs du jouvenceau.

Sous leurs doigts, d'un précoce automne
Mourait l'arbuste dévasté ;
Il perdit toute sa couronne,
Et la fenêtre sa gaîté ;

Si bien qu'un jour, de porte en porte,
Le jeune homme frappa, criant :
« Qu'une de vous me la rapporte,
La fleur qu'elle a prise en riant ! »

Mais les portes demeuraient closes.
Une à la fin pourtant s'ouvrit :
« Ah ! Viens, dit en montrant des roses
Une vierge qui lui sourit ;

Je n'ai rien pris pour ma parure ;
Mais sauvant le dernier rameau,
Vois ! J'en ai fait cette bouture,
Pour te le rendre un jour plus beau. »

René-François Sully Prudhomme.

Auteur : Colombine307  
116/293

Date :    15-06-2024 23:33:17


Artifices

En bas, dehors, le fracas des feux d’artifice,
Bercé par les rires vifs de jeunes perdus
Dans un instant libre qui longtemps leur fut dû,
Me tire de mes rudes rêveries délices.

En haut, dedans, je leur envie leurs insouciants
Démons courant furieux en leur sang chaud. Au diable
Les convenances de cet âge, irrémédiables
Indications qu’il paraît tout sauf omniscient.

Kieran Wall
Auteur : Colombine307  
117/293

Date :    16-06-2024 00:15:44


Etoiles filantes

Dans les nuits d’automne, errant par la ville,
Je regarde au ciel avec mon désir,
Car si, dans le temps qu’une étoile file,
On forme un souhait, il doit s’accomplir.

Enfant, mes souhaits sont toujours les mêmes :
Quand un astre tombe, alors, plein d’émoi,
Je fais de grands voeux afin que tu m’aimes
Et qu’en ton exil tu penses à moi.

A cette chimère, hélas ! je veux croire,
N’ayant que cela pour me consoler.
Mais voici l’hiver, la nuit devient noire,
Et je ne vois plus d’étoiles filer.

Auteur : Colombine307  
118/293

Date :    16-06-2024 21:43:29


Le Ciel

Le ciel, il faut le ciel vaste comme le vide
A mon front ivre d'air, à mon cœur fou d'azur !
Le ciel sublime, avec son grand soleil d'or pur
Et ses astres cloués à sa voûte solide ;

Avec ses soirs troublés, son aurore limpide,
Ses nuages de pourpre et d'or, au vol peu sûr,
Qui vont, et se heurtant en leur chemin obscur,
Se déchirent, laissant pendre un lambeau splendide.

Quand le doute a séché mon âme jusqu'au fond,
Père toujours fécond des sèves rajeunies,
Ciel géant, receleur des choses infinies !

Je te regarde alors, comme les rêveurs font,
Et j'espère, sentant sous mes tempes glacées
L'épanouissement sonore des pensées.


Auteur : Colombine307  
119/293

Date :    17-06-2024 13:46:26


La fraîcheur d un matin

Des brumes en flocons, dans l’aube à peine née,
Blanchissent la campagne au ras de l’herbe en fleurs ;
Sous le poids de la nuit, par quelques derniers pleurs,
S’égouttent les feuillus d’une branche inclinée.

La fraîcheur de l’instant, d’effluve jasminée,
M’enserre lentement de ses airs enjôleurs
Puis réveille le feu de ces vieilles douleurs
Qui prennent pour abris mon âme chagrinée.

Pourtant tout est paisible au nid des tendres verts
Et la nature chante au souffle de mes vers
Comme le fait souvent mon rêve saltimbanque.

Mais tout ce qui s’éveille, au rythme du matin,
N’efface pas l’écho d’une voix au lointain
Qui s’étire et se perd. Déjà, vos mots me manquent.


Myo
Auteur : Colombine307  
120/293

Date :    18-06-2024 13:46:40


L’orage

Parmi les pommes d’or que frôle un vent léger
Tu m’apparais là-haut, glissant de branche en branche,
Lorsque soudain l’orage accourt en avalanche
Et lacère le front ramu du vieux verger.

Tu fuis craintive et preste et descends de l’échelle
Et t’abrites sous l’appentis dont le mur clair
Devient livide et blanc aux lueurs de l’éclair
Et dont sonne le toit sous la pluie et la grêle.

Mais voici tout le ciel redevenu vermeil.
Alors, dans l’herbe en fleur qui de nouveau t’accueille,
Tu t’avances et tends, pour qu’il rie au soleil,
Le fruit mouillé que tu cueillis, parmi les feuilles.

Emile Verhaeren

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