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une petite poesie.....
Auteur : Colombine307  
81/258

Date :    23-11-2023 18:12:07


Poisson d’Avril

Un poisson d’avril
Est venu me raconter
Qu’on lui avait pris
Sa jolie corde à sauter

C’était un cheval
Qui l’emportait sur son coeur
Le long du canal
Où valsaient les remorqueurs

Et alors un serpent
S’est offert comme remplaçant
Le poisson très content
Est parti à travers champs

Il sauta si haut
Qu’il s’est envolé dans l’air
Il sauta si haut
Qu’il est retombé dans l’eau.

Boris VIAN
Auteur : Colombine307  
82/258

Date :    25-11-2023 21:29:52


La Géante

Du temps que la nature en sa verve puissante
Concevait chaque jour des enfants monstrueux,
J'eusse aimé vivre auprès d'une jeune géante,
Comme aux pieds d'une reine un chat voluptueux.

J'eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et grandir librement dans ses terribles jeux ;
Deviner si son cœur couve une sombre flamme
Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;

Parcourir à loisir ses magnifiques formes ;
Ramper sur le versant de ses genoux énormes,
Et parfois en été, quand les soleils malsains,

Lasse, la font s'étendre à travers la campagne,
Dormir nonchalamment à l'ombre de ses seins,
Comme un hameau paisible au pied d'une montagne.

Charles Baudelaire
Auteur : Colombine307  
83/258

Date :    26-11-2023 20:41:15


Magma

Il se réveilla,
Toussa,
Éructa.

La quinte le reprit,
L’oppressa,
L’étouffa.

D’un coup, il fit sauter le chapeau
Qu’il n’avait plus ôté
Depuis des décennies.

Il en sortit des pluies
De feu,
De suies,
De cendres.

Longtemps, il hoqueta,
Bava,
Tira la langue
Tel un loup, flancs ouverts,
A bout de vie exsangue.

Pas de foule accourue,
Peu de flashes,
Des rares paysans de la montagne à vaches.

Alors déçu, vexé, il referma la bouche,
Fit taire son étuve
Puis il se rendormit
Avec ses rêves de Vésuve.

Pierre Coran
Auteur : Colombine307  
84/258

Date :    27-11-2023 20:38:00


La lune s'est couchée

La lune s'est couchée
avec les Pléiades
la nuit est au milieu
il tempo passa
Je dors seul.
Auteur : Colombine307  
85/258

Date :    27-11-2023 20:38:44


Tristesse de la lune

Paresseuse ce soir, elle rêve de la lune:
beauté qui sur un tas d'oreillers,
léger et distrait, avant de dormir
caresse le contour de ses seins,

sur le dos soyeux des avalanches douces,
mourant, il se livre à des délices infinis,
et tourne ses yeux là où des visions blanches
ils s'élèvent dans le bleu comme des fleurs.

Quand sur cette terre, dans sa langueur paresseuse,
laisse une larme voler,
un poète adorateur et hostile au sommeil

dans sa main il prend cette pâleur humide
avec des reflets opales irisés, et le cache
loin des yeux du soleil, dans son cœur.

Charles Baudelaire
Auteur : Colombine307  
86/258

Date :    28-11-2023 18:06:59


Etoiles filantes

Dans les nuits d’automne, errant par la ville,
Je regarde au ciel avec mon désir,
Car si, dans le temps qu’une étoile file,
On forme un souhait, il doit s’accomplir.

Enfant, mes souhaits sont toujours les mêmes :
Quand un astre tombe, alors, plein d’émoi,
Je fais de grands voeux afin que tu m’aimes
Et qu’en ton exil tu penses à moi.

A cette chimère, hélas ! je veux croire,
N’ayant que cela pour me consoler.
Mais voici l’hiver, la nuit devient noire,
Et je ne vois plus d’étoiles filer.

Auteur : Colombine307  
87/258

Date :    29-11-2023 17:48:25


Les parfums

La moisson sent le pain : la terre boulangère
Se trahit dans ses lourds épis aux grains roussis,
Et caresse au parfum de ses chaumes durcis
L'odorat du poète et de la ménagère.

La tête dans l'air bleu, les pieds dans la fougère,
Les bois sont embaumés d'un arôme indécis.
La mer souffle, en mourant sur les rochers noircis,
Son haleine salubre et sa vapeur légère.

L'Océan, la moisson jaune, les arbres verts,
Voilà les bons et grands parfums de l'univers ;
Et l'on doute lequel est le parfum suprême.

J'oubliais les cheveux, tissu fragile et blond,
Qu'on déroule et qu'on fait ruisseler tout du long,
Tout du long des reins blancs de la femme qu'on aime.

Albert Mérat.

Auteur : Colombine307  
88/258

Date :    30-11-2023 20:45:49



Fini
Mais sans limites
L’univers. *

Nuit blanche -
Voir la vie en rose
Parfumer mon âme.

Pour assouvir ma soif
D’un ciel étoilé
Une lune laiteuse.

Stephen Moysan

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