◄ Autres villes

Le site des sorties entre amis et rencontres amicales dans ta ville.
         
Nos Bons Plans ►
Vacances inter OVS ►
Forums > Salon de thé
Autres forums sur des centres d'intérêt précis :
Grâce à ton aide, le site restera sympathique comme tu l'aimes !

Quel problème veux-tu soumettre à la communauté ?






◄◄7891011121314151617►►

une petite poesie.....
Auteur : Colombine307  
89/262

Date :    28-04-2025 21:39:28


La Ronde des mois

Le Printemps, encore bien fragile
S'étire en cet agitateur de mois d'avril.
Avril, débute avec un poisson dans le dos
Et, nous guide vers l'été crescendo.
Période de l'année, ou le temps versatile,
Passe, sans hésiter du soleil, au grésil.
Avril, se permet, nombre de fantaisies.
Confiant, il sait qu'on l'apprécie
Pour ses arbres couverts de fleurs
Qu'il peut cependant, dénuder, en une heure
En déclenchant, un méchant coup de vent.
Rien n'effraie, ce mois, qui poursuivant
Son chemin, accueille, les martinets,
Et de par, ses ondées, prépare les fleurs de Mai.

Dominique Sagne
Auteur : Colombine307  
90/262

Date :    29-04-2025 21:52:48


Les Cloches

Mon beau tzigane mon amant
Écoute les cloches qui sonnent
Nous nous aimions éperdument
Croyant n’être vus de personne

Mais nous étions bien mal cachés
Toutes les cloches à la ronde
Nous ont vus du haut des clochers
Et le disent à tout le monde

Demain Cyprien et Henri
Marie Ursule et Catherine
La boulangère et son mari
Et puis Gertrude ma cousine

Souriront quand je passerai
Je ne saurai plus où me mettre
Tu seras loin Je pleurerai
J’en mourrai peut-être

Guillaume Apollinaire,
Auteur : Colombine307  
91/262

Date :    30-04-2025 22:02:44


Premier mai

Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d’autres choses.
Premier mai ! l’amour gai, triste, brûlant, jaloux,
Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ;
L’arbre où j’ai, l’autre automne, écrit une devise,
La redit pour son compte et croit qu’il l’improvise ;
Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur ;
L’atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine
Des déclarations qu’au Printemps fait la plaine,
Et que l’herbe amoureuse adresse au ciel charmant.
A chaque pas du jour dans le bleu firmament,
La campagne éperdue, et toujours plus éprise,
Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise
Envoie au renouveau ses baisers odorants ;
Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,
Dont l’haleine s’envole en murmurant : Je t’aime !
Sur le ravin, l’étang, le pré, le sillon même,
Font des taches partout de toutes les couleurs ;
Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs ;
Comme si ses soupirs et ses tendres missives
Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
Et tous les billets doux de son amour bavard,
Avaient laissé leur trace aux pages du buvard !
Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées,
Chantent des triolets et des rondeaux aux fées ;
Tout semble confier à l’ombre un doux secret ;
Tout aime, et tout l’avoue à voix basse ; on dirait
Qu’au nord, au sud brûlant, au couchant, à l’aurore,
La haie en fleur, le lierre et la source sonore,
Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants,
Répètent un quatrain fait par les quatre vents.

Victor Hugo
Auteur : Colombine307  
92/262

Date :    01-05-2025 20:40:13


Premier mai

Écoute le murmure
d'une blanche parure,
joyeux présent,
parfum du printemps.
Doux premier mai,
voici le muguet.

Muguet en corolle
dans le jardin luciolent
les verts et les pâles
en habits de bal,
les oiseaux sont au nid
et le temps est pluie.

Le bonheur
est un cadeau :
en tendres parfums
naît un bouquet de vie.
D’un freesia, et d’un ruban,
s'orne l'Amour.

Un bouquet de muguet
en parfum de lumière.
Auteur : Colombine307  
93/262

Date :    02-05-2025 22:02:09


Les clochettes

Maintenant, je suis malheureux
De rencontrer ces fleurs clochettes
A bords dentelés, violettes,
Sur les talus des chemins creux.

Et pourtant ces douces fluettes
Sont encor dans leur coin frileux,
Le perchoir des papillons bleus
Qui s'en font des escarpolettes.

Mais qu'importe ! La canicule
Tire à sa fin. L'été recule...
Et, pour l'oreille de mon coeur

Inquiet et pronostiqueur,
A petits tintements moroses
Ces fleurs sonnent le glas des choses.
Auteur : Colombine307  
94/262

Date :    03-05-2025 22:51:23


Mai

Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s’éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains ?

Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j’ai tant aimée
Les pétales flétris sont comme ses paupières

Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s’éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régiment

Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes


Auteur : Colombine307  
95/262

Date :    04-05-2025 21:28:11


Mai

Je ne laisserai pas se faner les pervenches
Sans aller écouter ce qu'on dit sous les branches
Et sans guetter, parmi les rameaux infinis,
La conversation des feuilles et des nids.
Il n'est qu'un dieu, l'amour ; avril est son prophète.
Je me supposerai convive de la fête
Que le pinson chanteur donne au pluvier doré ;
Je fuirai de la ville, et je m'envolerai
- Car l'âme du poëte est une vagabonde -
Dans les ravins où mai plein de roses abonde.
Là, les papillons blancs et les papillons bleus,
Ainsi que le divin se mêle au fabuleux,
Vont et viennent, croisant leurs essors gais et lestes,
Si bien qu'on les prendrait pour des lueurs célestes.
Là, jasent les oiseaux, se cherchant, s'évitant ;
Là, Margot vient quand c'est Glycère qu'on attend ;
L'idéal démasqué montre ses pieds d'argile ;
On trouve Rabelais où l'on cherchait Virgile.
Ô jeunesse ! ô seins nus des femmes dans les bois !
Oh ! quelle vaste idylle et que de sombres voix !
Comme tout le hallier, plein d'invisibles mondes,
Rit dans le clair-obscur des églogues profondes !
J'aime la vision de ces réalités ;
La vie aux yeux sereins luit de tous les côtés ;
La chanson des forêts est d'une douceur telle
Que, si Phébus l'entend quand, rêveur, il dételle
Ses chevaux las souvent au point de haleter,
Il s'arrête, et fait signe aux Muses d'écouter.

Victor Hugo
Auteur : Colombine307  
96/262

Date :    05-05-2025 22:15:35


La vie est belle en Camping-Car

Sur la route à nouveau, on vous dit au revoir,
Sur la route encore, roulons jusqu’au phare,
Sur la route pour toujours, larguons les amarres,
Nous sommes aujourd’hui plein d’espoir,
Non, ce n’est pas un canular
Non, on en aura jamais marre,
La vie est belle en camping-car !

Il y a tant de belles choses à voir,
Tant de jolis villages et de lavoirs,
Tant de rivières et de gabarres,
Et tant de châteaux et de manoirs
Qu’il va vraiment nous falloir,
Emprunter plusieurs trajectoires,
La vie est si belle en camping-car !

Comme des vieux routards,
Nous irons jusqu’à Gilbraltar,
Et peut-être même jusqu’à Zanzibar,
Nul besoin d’aérogare,
Et même s’il se met à pleuvoir,
Et que le ciel devient noir,
La vie est très belle en camping-car !

Non, tout cela n’est pas dérisoire,
Même si c’est parfois une échappatoire,
C’est aussi notre étendard, notre anti cafard,
Et même s’il nous sert un jour de corbillard,
Ou qu’il nous fasse croiser quelques lascars,
Toujours nous garderons en mémoire :
La vie est trop belle en camping-car !

Allons, ne sortons pas les mouchoirs,
Il est trop facile de s’émouvoir,
Pensons plutôt à apercevoir,
Tous les trésors et les caviars,
Tous les sucs et les nectars,
Partons, remplissons le réservoir,
Oui vraiment, la vie est belle en camping-car.

◄◄7891011121314151617►►



Retour à l'index du Forum

« Voir les autres
Viens discuter sur le forum
Pros : créez & placez votre annonce ici »