◄ Autres villes

Le site des sorties entre amis et rencontres amicales dans ta ville.
         
Vacances inter OVS ►
Forums > Salon de thé
Autres forums sur des centres d'intérêt précis :
Grâce à ton aide, le site restera sympathique comme tu l'aimes !

Quel problème veux-tu soumettre à la communauté ?






◄◄ 12345678910►►

une petite poesie.....
Auteur : Colombine307  
33/293

Date :    22-03-2024 06:52:31


Cybèle

Gourmandise du bleu
ton corps rongé
Ne demeure que peu
de ta stabilité
Peau de chagrin
tu es pour les uns
écrin
de pluies nourricières
pour les autres
incandescent
refrain
Selon les humeurs
du vent
sereine
ou violents soubresauts
de ta chevelure répandue
sous le ciel indifférent

Auteur : Colombine307  
34/293

Date :    23-03-2024 06:42:35


Après-midi de printemps

Cris d’enfants
transperçant le silence
des cerisiers en fleur
De loin une berceuse rythme chaque pas
Promenade solitaire au cœur de la cité
anesthésiée
Dans le labyrinthe du présent
malade
l’oxygène flotte entre les branches
parfumées de mort

Sybille Rembard
Auteur : Colombine307  
35/293

Date :    24-03-2024 17:35:33


Bannières de mai

Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent parmi les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s’enchevêtrer les vignes.
Le ciel est joli comme un ange.
L’azur et l’onde communient.
Je sors. Si un rayon me blesse
Je succomberai sur la mousse.

Qu’on patiente et qu’on s’ennuie
C’est trop simple. Fi de mes peines.
je veux que l’été dramatique
Me lie à son char de fortunes
Que par toi beaucoup, ô Nature,
– Ah moins seul et moins nul ! – je meure.
Au lieu que les Bergers, c’est drôle,
Meurent à peu près par le monde.

Je veux bien que les saisons m’usent.
A toi, Nature, je me rends ;
Et ma faim et toute ma soif.
Et, s’il te plaît, nourris, abreuve.
Rien de rien ne m’illusionne ;
C’est rire aux parents, qu’au soleil,
Mais moi je ne veux rire à rien ;
Et libre soit cette infortune.

Arthur Rimbaud
Auteur : Colombine307  
36/293

Date :    25-03-2024 14:55:51


La Fée

Viens, bel enfant ! Je suis la Fée.
Je règne aux bords où le soleil
Au sein de l'onde réchauffée
Se plonge, éclatant et vermeil.
Les peuples d'Occident m'adorent
Les vapeurs de leur ciel se dorent,
Lorsque je passe en les touchant;
Reine des ombres léthargiques,
Je bâtis mes palais magiques
Dans les nuages du couchant.
Mon aile bleue est diaphane;
L'essaim des Sylphes enchantés
Croit voir sur mon dos, quand je plane,
Frémir deux rayons argentés.
Ma main luit, rose et transparente;
Mon souffle est la brise odorante
Qui, le soir, erre dans les champs;
Ma chevelure est radieuse,
Et ma bouche mélodieuse
Mêle un sourire à tous ses chants.
J'ai des grottes de coquillages;
J'ai des tentes de rameaux verts;
C'est moi que bercent les feuillages,
Moi que berce le flot des mers.
Si tu me suis, ombre ingénue,
Je puis t'apprendre où va la nue,
Te montrer d'où viennent les eaux;
Viens, sois ma compagne nouvelle,
Si tu veux que je te révèle
Ce que dit la voix des oiseaux.

Victor Hugo.
Auteur : Colombine307  
37/293

Date :    26-03-2024 14:06:17


L Enfant

A quoi jouait-il cet enfant ?
Personne n'en sut jamais rien
On le laissait seul dans un coin
Avec un peu de sable blanc

On remarquait bien, certains jours,
Qu'il arquait les bras tels des ailes
Et qu'il regardait loin, très loin,
Comme du sommet d'une tour.

Mais où s'en allait-il ainsi
Alors qu'on le croyait assis ?
Lui-même le sut-il jamais ?

Dès qu'il refermait les paupières,
Il regagnait le grand palais
D'où il voyait toute la mer.

Auteur : Colombine307  
38/293

Date :    27-03-2024 18:03:23


Une Tempête

Approchait, et je vis, en relevant la tête,
Un grand nuage obscur posé sur l'horizon ;
Aucun tonnerre encor ne grondait ; le gazon
Frissonnait près de moi ; les branches tremblaient toutes,
Et des passants lointains se hâtaient sur les routes.
Cependant le nuage au flanc vitreux et roux
Grandissait, comme un mont qui marcherait vers nous.
On voyait dans des prés s'effarer les cavales,
Et les troupeaux bêlants fuyaient. Par intervalles,
Terreur des bois profonds, des champs silencieux,
Emplissant tout à coup tout un côté des cieux,
Une lueur sinistre, effrayante, inconnue ;
D'un sourd reflet de cuivre illuminait la nue,
Et passait, comme si, sous le souffle de Dieu,
De grands poissons de flamme aux écailles de feu,
Vastes formes dans l'ombre au hasard remuées,
En ce sombre océan de brume et de nuées
Nageaient, et dans les flots du lourd nuage noir
Se laissaient par instants vaguement entrevoir !

Victor Hugo.
Auteur : Colombine307  
39/293

Date :    28-03-2024 14:20:13


Tempête

Tout regard se perd, tant la brume est noire ;
Il ne fut jamais plus aveugle nuit :
Au sein du néant je pourrais me croire,
Si je n'entendais un immense bruit.

Cette voix, ô mer ! C'est ta voix qui tonne
Sur l'écueil voisin chargé de galets,
Tandis que le vent, le grand vent d'automne,
Fait craquer mon' toit et bat mes volets.

Aquilon lugubre, incessante lame,
Oh ! Je vous sais gré de hurler ainsi !
Vous traduisez bien ce que j'ai dans l'âme.
Merci, vent d'automne ! Océan, merci !

Joseph Autran
Auteur : Colombine307  
40/293

Date :    29-03-2024 18:18:48


Farce à Pâques

Devant moi, trois coquetiers.
Dans les trois coquetiers,
Trois œufs bien droits posés !

Celui-là est en bois :
Je n’y goûterai pas !
Mais il est doux contre ma joue.

Celui-là est ouvert…
Toc-toc-toc, c’est l’œuf coque,
Que je mange à la petite cuiller.

Celui-là est en chocolat :
C’est l’œuf que je préfère.
Je le garde pour mon dessert.


◄◄ 12345678910►►



Retour à l'index du Forum

« Voir les autres
Viens discuter sur le forum
Pros : créez & placez votre annonce ici »