◄ Autres villes

Le site des sorties entre amis et rencontres amicales dans ta ville.
         
Vacances inter OVS ►
Forums > Salon de thé
Autres forums sur des centres d'intérêt précis :
Grâce à ton aide, le site restera sympathique comme tu l'aimes !

Quel problème veux-tu soumettre à la communauté ?






◄◄  123456789►►

une petite poesie.....
Auteur : Colombine307  
25/293

Date :    15-03-2024 12:02:35


La Loire

C'est une grande dame, étrange et souveraine
Qui traverse la France, irrigue les coteaux.
Puis caresse les pieds des manoirs et châteaux
Dans le cadre enchanteur de la blanche Touraine.

Le long de la falaise où nichent des maisons,
C'est là qu'un jour naquit ma langue maternelle.
Le fleuve en est gardien, telle une sentinelle,
Un rempart permanent contre les trahisons !

A Saumur elle arrive en province angevine
Dont les vives couleurs, comme l'or des genêts
Et le blanc des tuffeaux, valent bien les sonnets
Qu'écrivit Du Bellay sur sa terre divine !

Au fil de son courant, de ses cheminements,
Quelquefois virulente ou tendre poétesse,
La belle suit sa route avec délicatesse
Parmi douceur et calme ou bien déchirements...

Puis sortant de l'Anjou pour gagner l'Atlantique
Elle finit sa course au parcours épuisant.
Dissoute dans la mer, prise par le jusant
La Loire meurt avec mon rêve poétique.
Auteur : Colombine307  
26/293

Date :    16-03-2024 18:10:28


Le p'tit printemps

Le p'tit printemps
Tout vert, tout vert, Remplace l'hiver
Tout blanc, tout blanc.

C'est un moineau Tout gris, tout gris,
Qui me l'a dit, Oui me l'a dit.
Quand l'hiver fond
V'là le gazon,
J'n􏰂ai plus besoin d'mes mitaines. Youpi !

Pas de glaçon
Sous le balcon,
Le froid qui pique est parti. Youpi! Youpi ! Youpi ! Youpi !
Auteur : Colombine307  
27/293

Date :    17-03-2024 06:42:57


Quand je me mettrai à voler

Quand je me mettrai à voler,
Et sur elles me sentirai,
En si grande aise je serai,
Que j’ai peur de m’essorer

Beau crier aura le lévrier
Chemin de plaisant vent prendrai
Quand je me mettrai à voler,
Et sur elles me sentirai.

La cage il m'a fallu garder
Longtemps. Plus ne le ferai,
Puisque doux temps et clair verrai.
On me le devra pardonner,
Quand je me mettrai à voler.

Charles d’Orléans, Poésies
Auteur : Colombine307  
28/293

Date :    18-03-2024 21:12:55


A la comète de 1861

Bel astre voyageur, hôte qui nous arrives
Des profondeurs du ciel et qu'on n'attendait pas,
Où vas-tu ? Quel dessein pousse vers nous tes pas ?
Toi qui vogues au large en cette mer sans rives,
Sur ta route, aussi loin que ton regard atteint,
N'as-tu vu comme ici que douleurs et misères ?
Dans ces mondes épars, dis ! avons-nous des frères ?
T'ont-ils chargé pour nous de leur salut lointain ?

Ah ! quand tu reviendras, peut-être de la terre
L'homme aura disparu. Du fond de ce séjour
Si son œil ne doit pas contempler ton retour,
Si ce globe épuisé s'est éteint solitaire,
Dans l'espace infini poursuivant ton chemin,
Du moins jette au passage, astre errant et rapide,
Un regard de pitié sur le théâtre vide
De tant de maux soufferts et du labeur humain.


Louise Ackermann.
Auteur : Colombine307  
29/293

Date :    19-03-2024 21:22:58


Le Moulin au Printemps

Le chaume et la mousse
Verdissent les toits;
La colombe y glousse,
L'hirondelle y boit;
Le bras d'un platane
Et le lierre épais
Couvrent la cabane
D'une ombre de paix.

La rosée en pluie
Brille à tout rameau
Le ravon essuie
La poussière d'eau
Le vent qui secoue
Les vergers flottants,
Fait sur notre joue
Neiger le printemps.

Lamartine
Auteur : Colombine307  
30/293

Date :    20-03-2024 05:15:07


Le printemps

Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s’est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.

Il n’y a bête ni oiseau,
Qu’en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie.

Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d’argent, d’orfèvrerie ;
Chacun s’habille de nouveau :
Le temps a laissé son manteau.

René Charles d’Orléans
Auteur : Colombine307  
31/293

Date :    20-03-2024 22:12:53


Après l’hiver

N’attendez pas de moi que je vais vous donner
Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ;
La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant la lumière,
Dans les champs, dans les bois, est partout la première.
Je suis par le printemps vaguement attendri.
Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri ;
Je sens devant l’enfance et devant le zéphyre
Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire ;
Mai complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs.
Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs.
Accourez, la forêt chante, l’azur se dore,
Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore.
Je suis un vieux songeur et j’ai besoin de vous,
Venez, je veux aimer, être juste, être doux,
Croire, remercier confusément les choses,
Vivre sans reprocher les épines aux roses,
Être enfin un bonhomme acceptant le bon Dieu.

Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu !
On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre,
Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ;
On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ;
On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux
Et de voir, sous l’abri des branches printanières,
Ces messieurs faire avec ces dames des manières.


Victor Hugo
Auteur : Colombine307  
32/293

Date :    21-03-2024 20:55:53


Après midi de Printemps

Cris d’enfants
transperçant le silence
des cerisiers en fleur
De loin une berceuse rythme chaque pas
Promenade solitaire au cœur de la cité
anesthésiée
Dans le labyrinthe du présent
malade
l’oxygène flotte entre les branches
parfumées de mort

Sybille Rembard

◄◄  123456789►►



Retour à l'index du Forum

« Voir les autres
Viens discuter sur le forum
Pros : créez & placez votre annonce ici »