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une petite poesie.....
Auteur : Colombine307  
249/262

Date :    13-10-2025 17:49:13


VANLIFE (1)

Vendre l'inutile, le futile,
Ne garder que l'essentiel.
Vider les armoires et les placards,
Donner aussi pour les sans-nids.

Laisser s'échapper les souvenirs,
Ces empreintes matérielles du passé,
Et peu à peu débarrasser, balayer,
Pour un retour à l'originel.

Les objets s'ennuient,
Sans emploi ni usage.
Je n'ai pas besoin de mille tracas :
Un espace d'amour me suffit.

Viens, conduisons notre van bohème,
Les routes seront nos valises,
Et sur la plage de nos itinérances,
La liberté attend nos rêves (2).

Auteur : Colombine307  
250/262

Date :    14-10-2025 18:49:45


Le Cygne et le Cuisinier

Dans une ménagerie
De volatiles remplie
Vivaient le cygne et l'oison :
Celui-là destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci, pour son goût : l'un qui se piquait d'être
Commensal du jardin ; l'autre de la maison.
Des fossés du château faisant leurs galeries,
Tantôt on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt courir sur l'onde, et tantôt se plonger,
Sans pouvoir satisfaire à leurs vaines envies.
Un jour le cuisinier, ayant trop bu d'un coup,
Prit pour oison le cygne ; et le tenant au cou,
Il allait l'égorger, puis le mettre en potage.
L'oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le cuisinier fut fort surpris,
Et vit bien qu'il s'était mépris.
" Quoi ? je mettrais, dit-il, un tel chanteur en soupe !
Non, non, ne plaise aux dieux que jamais ma main coupe
La gorge à qui s'en sert si bien ! "
Ainsi dans les dangers qui nous suivent en croupe
Le doux parler ne nuit de rien.

J de la Fontaine
Auteur : Colombine307  
251/262

Date :    15-10-2025 22:14:44


Oiseaux

De l’oiseau vous avez, ami, la voix et l’aile ;
Comme lui vous fuyez la terre pour le ciel.
A l’idéal en vous le poète est fidèle :
Vous aimez, vous chantez, cœur d’or, esprit sans fiel.

Auguste Lacaussade,
Auteur : Colombine307  
252/262

Date :    16-10-2025 22:41:30


Les Trois Oiseaux

J'ai dit au ramier : « Pars ! et va quand même,
Au delà des champs d'avoine et de foin,
Me chercher la fleur qui fera qu'on m'aime.
Le ramier m'a dit : « C'est trop loin ! »

Et j'ai dit à l'aigle : « Aide-moi, j'y compte,
Et, si c'est le feu du ciel qu'il me faut,
Pour l'aller ravir prends ton vol et monte. »
Et l'aigle m'a dit : « C'est trop haut ! »

Et j'ai dit enfin au vautour : « Dévore
Ce cœur trop plein d'elle et prends-en ta part.
Laisse ce qui peut être intact encore. »
Le vautour m'a dit : « C'est trop tard ! »

François Coppée.

Auteur : Colombine307  
253/262

Date :    17-10-2025 23:01:14


Étoiles filantes

Dans les nuits d’automne, errant par la ville,
Je regarde au ciel avec mon désir,
Car si, dans le temps qu’une étoile file,
On forme un souhait, il doit s’accomplir.

Enfant, mes souhaits sont toujours les mêmes :
Quand un astre tombe, alors, plein d’émoi,
Je fais de grands voeux afin que tu m’aimes
Et qu’en ton exil tu penses à moi.

A cette chimère, hélas ! je veux croire,
N’ayant que cela pour me consoler.
Mais voici l’hiver, la nuit devient noire,
Et je ne vois plus d’étoiles filer.

François Coppée
Auteur : Colombine307  
254/262

Date :    18-10-2025 22:19:34


La Feuille

De ta tige détachée,
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? — Je n'en sais rien.
L'orage a frappé le chêne
Qui seul était mon soutien.
De son inconstante haleine,
Le zéphyr ou l'aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon.
Je vais où le vent me mène.
Sans me plaindre ou m'effrayer,
Je vais où va toute chose,
Où va la feuille de rose
Et la feuille de laurier.
Auteur : Colombine307  
255/262

Date :    19-10-2025 22:14:57


Les Colombes

Sur le coteau, là-bas où sont les tombes,
Un beau palmier, comme un panache vert,
Dresse sa tête, où le soir les colombes
Viennent nicher et se mettre à couvert.

Mais le matin elles quittent les branches ;
Comme un collier qui s'égrène, on les voit
S'éparpiller dans l'air bleu, toutes blanches,
Et se poser plus loin sur quelque toit.

Mon âme est l'arbre où tous les soirs, comme elles,
De blancs essaims de folles visions
Tombent des cieux en palpitant des ailes,
Pour s'envoler dès les premiers rayons.

Théophile Gautier.

Auteur : Colombine307  
256/262

Date :    20-10-2025 21:49:30


L Esclave et l Oiseau

Ouvre ton aile au vent, mon beau ramier sauvage,
Laisse à mes doigts brisés ton anneau d'esclavage !
Tu n'as que trop pleuré ton élément, l'amour ;
Sois heureux comme lui : sauve-toi sans retour !

Que tu montes la nue, ou que tu rases l'onde,
Souviens-toi de l'esclave en traversant le monde :
L'esclave t'affranchit pour te rendre à l'amour ;
Quitte-moi comme lui : sauve-toi sans retour !

Va retrouver dans l'air la volupté de vivre !
Va boire les baisers de Dieu, qui te délivre !
Ruisselant de soleil et plongé dans l'amour,
Va-t-en ! Va-t-en ! Va-t-en ! Sauve-toi sans retour !

Moi, je garde l'anneau ; je suis l'oiseau sans ailes.
Les tiennes vont aux cieux ; mon âme est devant elles.
Va ! Je les sentirai frissonner dans l'amour !
Mon ramier, sois béni ! Sauve-toi sans retour !

Va demander pardon pour les faiseurs de chaînes ;
En fuyant les bourreaux, laisse tomber les haines.
Va plus haut que la mort, emporté dans l'amour ;
Sois clément comme lui... sauve-toi sans retour !

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