Même si leur audace s’exprima de manière contrastée – encore que des convergences apparaissent parfois – Bartók et Ravel demeurent deux grands maîtres de la modernité musicale, auxquels Klaus Mäkelä rend hommage dans ce programme.
De Ma Mère l’Oye, fantaisie initialement conçue pour le piano, Ravel tira une suite pour un orchestre réduit, favorisant par cette intimité orchestrale et quasi chambriste les parties solistiques et les mélanges de timbres subtils. Il en émane une atmosphère poétique et particulièrement envoûtante qui nous plonge dans l'univers des contes et de leurs histoires cruelles, touchantes ou féeriques.
La suite d’orchestre tirée par Bartók de son ballet expressionniste, Le Mandarin merveilleux, est une page brillante, restituant un étonnant mélange de réalisme cru et de fantastique : le vacarme industriel de la ville le dispute aux échos orientalistes. Plus tardif, le Concerto pour alto, véritable Bible des altistes et d’Antoine Tamestit en particulier, magnifie le timbre chaud de l’instrument soliste en une rhapsodie dont la virtuosité fait parfois place à une méditation lyrique et comme suspendue.
Concert sans public diffusé sur Philharmonie Live
lien ci-dessous
https://live.philharmoniedeparis.fr/concert/1122844/orchestre-de-paris-klaus-makela-antoine-tamestit-ravel-bartok.html?jwsource=cl
Durée environ 1h
PS: je n' ai aucun intérêt financier dans ces lieux, cette sortie est à but non lucratif pour moi, je vous propose simplement d'y participer en ma compagnie et de passer un moment convivial.