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une petite poesie.....
Auteur : Colombine307  
249/256

Date :    03-05-2024 13:55:02


Fleurs de Mai

CE sont des fleurs - ne vous déplaise ;
Je les cueillis, en mon printemps.
Partout un peu : sur la falaise,
Au bruit des flots toujours chantants ;
Sur l'églantier ; dans les prairies
Ou l'herbe verte des sillons,
Laissant mes chères rêveries
Suivre le vol des papillons ;
Dans les bois, pleins de véroniques ;
Dans les ravins ; au bord des eaux,
Près des étangs mélancoliques
Où viennent boire les oiseaux.
Auteur : Colombine307  
250/256

Date :    04-05-2024 21:32:34


Joli mois de mai

O joli mois de mai, tu ouvres une à une
De tes doigts délicats, les roses du jardin
Et tu déposes en pluie la rosée du matin,
Offerte par la nuit à un rayon de lune.

Tu murmures aux buissons la chanson du zephyr
Jetant à la volée des fleurs sur les chemins.
Tu fais valser les cœurs, joyeux lutins
Au rythme des passions et des éclats de rire.

Sur les calendriers avec tes saints de glace,
Des affres de l'hiver, il reste la trace
Entre soleil et pluie, nuages et éclaircies.

Les oisillons s'emplument et le vent les emporte,
Adieu mauvais temps et les intempéries
L'été s'annonce enfin, il tape à la porte.
Auteur : Colombine307  
251/256

Date :    05-05-2024 22:04:23


Poème de la rue

peu de choses me sont réalité
marcher sous les frondaisons
dans les rues par la brise et la chaleur

nulle part je n’entrevois d’oiseaux dans les arbres
ils ne sont pas venus ou sont partis
tout comme je trouve par moments
qu’il en va
de ma propre situation

peu de choses me sont réalité
je ne vois pas que les gens me voient
et pourtant moi je me vois nettement
m’arrêtant un instant
et me regardant directement
regardant la maison
où j’ai dormi dans le lit
ou même sur la moquette jaune

peu de choses me sont réalité
je me trouve là
le chant d’oiseaux non venus dans les oreilles ;
me regarde moi-même regardant la maison
j’ai le vague sentiment de me rappeler confusément
une fille dans le crépuscule dans cette maison
ses cheveux son dos et ses épaules
Je n’en jurerais pas pourtant
cependant je sais qu’elle est partie
ou peut-être non venue je ne sais pas

Auteur : Colombine307  
252/256

Date :    06-05-2024 22:08:21


Voici le mois de mai

Voici le mois de mai
Un des mois le plus gai
Où tous les gens aimés
Reçoivent du muguet.

Voici le mois le mai
Où l’on fait ce qui plaît
On oublie les « jamais »
Et l’on panse ses plaies.

On y croit, on renaît
On refait des projets,
C’est le mois de l’année
Où l’on se sent léger.

Voici le mois de mai
Et son premier férié,
De senteurs, embaumé…
Allez, quoi ! Souriez !

Auteur : Colombine307  
253/256

Date :    07-05-2024 13:59:07


Une femme à sa fenêtre

Nous voudrions voir l’oiseau
Dans le tumulte du printemps
Tournoyer dans le ciel

Une femme à sa fenêtre

Le vieillissement imprimé sur ses rides
Brouillées d’étoiles gémissantes
Et les mains enchevêtrées

Une femme à sa fenêtre

Le regard arqué par les larmes
Avec ce mouvement subtil
Qui embrase tous les possibles

Une femme à sa fenêtre

Qui se consume
Dans l’infamie du temps

Auteur : Colombine307  
254/256

Date :    08-05-2024 21:35:02


Renouveau

Le printemps maladif a chassé tristement
L’hiver, saison de l’art serein, l’hiver lucide,
Et, dans mon être à qui le sang morne préside
L’impuissance s’étire en un long bâillement.

Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne
Qu’un cercle de fer serre ainsi qu’un vieux tombeau
Et triste, j’erre après un rêve vague et beau,
Par les champs où la sève immense se pavane

Puis je tombe énervé de parfums d’arbres, las,
Et creusant de ma face une fosse à mon rêve,
Mordant la terre chaude où poussent les lilas,

J’attends, en m’abîmant que mon ennui s’élève…
– Cependant l’Azur rit sur la haie et l’éveil
De tant d’oiseaux en fleur gazouillant au soleil.

Stéphane Mallarmé
Auteur : Colombine307  
255/256

Date :    09-05-2024 07:23:04


La rue

La rue sexuelle s’anime
le long de faces mal venues,
les cafés pepiant de crimes
deracinent les avenues.

Des mains de sexe brûlent les poches
et les ventres bouent par-dessous;
toutes les pensees s’entrechoquent,
et les tetes moins que les trous.

Antonin Artaud
Auteur : Colombine307  
256/256

Date :    10-05-2024 08:12:53


Le soleil

Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures
Les persiennes, abri des secrètes luxures,
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,
Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,
Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,
Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,
Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.

Ce père nourricier, ennemi des chloroses,
Eveille dans les champs les vers comme les roses ;
Il fait s’évaporer les soucis vers le ciel,
Et remplit les cerveaux et les ruches de miel.
C’est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles
Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,
Et commande aux moissons de croître et de mûrir
Dans le coeur immortel qui toujours veut fleurir !

Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes,
Il ennoblit le sort des choses les plus viles,
Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets,
Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.

Charles Baudelaire

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